Mieux comprendre l’ostéopathie vétérinaire
L’ostéopathie porte mal son nom. En effet, la plupart des manipulations n’impliquent pas les os ! Il n’y a pas de termes pour définir parfaitement cette médecine complémentaire, ce qui fait qu’il y a parfois un voile de mystère qui l’entoure.
Voici 5 caractéristiques qui vous aideront à découvrir l’ostéopathie et comment elle peut aider votre animal.
Le corps est approché comme un tout
Alors que la médecine conventionnelle tend à se concentrer sur la pathologie et à la traiter de façon spécifique, l’ostéopathie approche le corps de façon plus globale. Dans le corps, tous les systèmes et structures sont liés et influencent mutuellement leur fonctionnement. Mais plus encore, le corps est également influencé par son environnement ainsi que par les postures et mouvements du quotidien.
Ce principe est central dans la pratique de l’ostéopathie. Il met l’accent sur l’importance de voir les choses dans leur ensemble et de reconnaître les liens entre les différentes parties. Ceci implique une excellente connaissance de l’anatomie et de la mécanique du mouvement.
Lors d’un examen ostéopathique, le praticien fait la synthèse des anomalies identifiées et établit le lien entre celles-ci. Elles créent souvent une chaine qui traverse le corps sur laquelle l’ostéopathe peut travailler. Par exemple, un animal ayant une boiterie d’une patte arrière causée par une rupture du ligament croisé aura souvent des tensions dans le bas du dos, dans l’épaule et éventuellement dans le cou. Parfois, le genou est guéri et c’est le problème dans le cou qui devient problématique quelques mois ou années plus tard. En corrigeant plusieurs maillons de cette chaine, l’inconfort au cou est plus facile à soulager et les effets du traitement seront plus durables.
L’ostéopathie est complémentaire aux soins de médecine traditionnelle
Lorsqu’un tissu du corps est infecté, abimé ou très inflammé, la médecine traditionnelle est non seulement supérieure, mais la plupart du temps nécessaire pour permettre à l’animal de guérir. Des médications appropriées ou une intervention chirurgicale peuvent être essentielles pour assurer la guérison. L’ostéopathie peut tout de même être bénéfique en combinaison avec ces traitements pour assurer la mobilité et la bonne circulation dans les tissus. Par contre, c’est souvent quand la phase aiguë est passée que l’ostéopathie confère un effet particulièrement efficace.
Prenons, par exemple, un animal dont la patte est fracturée. La mise en place d’un plâtre, l’utilisation d’analgésique et d’anti-inflammatoires est la meilleure chose à faire en premier lieu. Lorsque la fracture est guérie après quelques semaines d’immobilisation, l’ostéopathie peut aider à redonner la mobilité aux muscles et ligaments qui n’ont pas bougé pendant longtemps. Elle va aussi soulager les tensions qui se sont créées lors du traumatisme ayant mené à la fracture et corriger les compensations causées par les déplacements avec son plâtre.
L’ostéopathie repose sur des techniques manuelles
En ostéopathie, les mains servent à la fois d’appareil de diagnostic et de traitement. Au cours de la formation en ostéopathie, beaucoup de temps est mis à développer la perception des différentes structures du corps par le toucher. Cet entrainement permet de trier l’information perçue par les mains pour sentir précisément une structure du corps.
Vous pouvez comparer cela au travail que fait votre cerveau avec les sons pour suivre une conversation dans un environnement bruyant. Il cible les paroles de votre interlocuteur à travers le bruit ambiant. Vous vous concentrez alors sur la discussion à laquelle vous participez et vous ne portez peu ou pas attention à la musique et aux autres conversations.
Grâce à sa formation, un ostéopathe peut se concentrer sur une sensation précise en s’aidant de la visualisation de l’anatomie de la région examinée. Il peut percevoir des changements subtils dans la mobilité ou la densité d’une structure. Il utilise cette même perception des tissus et des mouvements pour effectuer avec précision les manipulations nécessaires pour rétablir l’équilibre des tissus.
Les manipulations sont douces
Une des principales techniques utilisées en ostéopathie vétérinaire est la technique myofasciale. Il s’agit de manipulations douces, généralement de faible amplitude, qui agissent sur les ensembles de tissus fibreux, les muscles et les attaches des organes. Elles s’effectuent en mettant en tension en douceur les tissus afin de rétablir une mobilité ou de soulager une tension. Le même genre des manipulations peut être effectué au niveau des différents os du crâne pour rétablir les mouvements normaux entre ceux-ci.
Des techniques structurelles, impliquant des mouvements plus rapides et plus amples, peuvent être utilisées en particulier au niveau des articulations. Elles demeurent douces et généralement confortables pour l’animal.
Le traitement se fait en collaboration avec l’animal
Les soins ostéopathiques reposent sur la communication entre les mains du praticien et les tissus de l’animal. C’est un travail d’équipe auquel l’animal participe en donnant des rétroactions, qu’elles soient positives ou négatives. L’animal peut aussi participer activement à la séance en contractant ses muscles lorsque ceux-ci sont mis en tension. C’est la raison pour laquelle, ces soins ne peuvent être faits sous sédation ou anesthésie.
Il arrive qu’un animal n’accepte pas une manipulation de l’ostéopathe. S’il résiste, c’est le signe que son corps n’est pas prêt ou confortable avec le mouvement prévu pour corriger une tension. Lorsque l’animal communique bien et que l’ostéopathe est à l’écoute, il le guide vers la technique qui sera mieux adaptée pour lui. C’est un bel exemple du travail d’équipe qui peut être fait en ostéopathie vétérinaire.
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